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L’apithérapie est une branche de la médecine alternative qui utilise des produits de l’abeille mellifère, notamment le miel, le pollen, la propolis, la gelée royale et le venin d’abeille. Les partisans de l’apithérapie revendiquent ses bienfaits pour la santé, qui ne sont toujours pas étayés par une médecine fondée sur des données probantes.
Les références aux propriétés médicales des produits apicoles se trouvent dans les pratiques de médecine traditionnelle chinoise, coréenne, russe, égyptienne et grecque. L’apithérapie est pratiquée depuis l’époque d’Hippocrate et de Galien. L’étude plus moderne de l’apithérapie, utilisant spécifiquement le venin d’abeille, a été initiée par le médecin autrichien Philipp Terč[cs] dans son article de 1888 « About a Peculiar Connection Between the Bee Stings and Rheumatism ». Une pratique plus récente de la médecine alternative est attribuée au médecin hongrois Bodog F. Beck qui a inventé le terme « thérapie au venin d’abeille » en 1935, et à l’apiculteur Charles Mraz (1905-1999) dans la seconde moitié du XXe siècle. En 1957, le ministère de la Santé de l’URSS a autorisé l’utilisation du venin d’abeille pour traiter certaines maladies en approuvant l’instruction de Nikolay Artemov « Instruction for Bee Sting Venom Apitherapy ».
Allégations relatives à la santé
L’apithérapie est promue comme médecine alternative pour plusieurs usages, mais ses allégations de santé ne sont pas étayées par des preuves scientifiques. Le venin d’abeille ou d’autres produits à base d’abeille sont inefficaces pour le traitement ou la prévention du cancer.
En général, les preuves de l’utilisation du miel dans le traitement des plaies sont d’une qualité si faible qu’il est impossible de tirer des conclusions définitives.
Les réactions indésirables au venin d’abeille sont fréquentes. Une exposition fréquente au venin peut également entraîner une arthropathie. Chez les personnes sensibilisées, les composés venimeux peuvent agir comme allergènes, provoquant un spectre de réactions allergiques allant d’un léger gonflement local à des réactions systémiques graves, un choc anaphylactique ou même la mort.
En mars 2018, une femme de 55 ans est décédée après avoir reçu une « acupuncture d’abeille vivante », souffrant d’un épisode anaphylactique grave auquel le praticien en apithérapie n’a pas répondu en administrant de l’adrénaline. Bien qu’elle ait été stabilisée par le personnel ambulancier sur le chemin de l’hôpital, elle est décédée quelques semaines plus tard à la suite de complications entraînant une défaillance de plusieurs organes. La thérapie d’acupuncture de l’abeille vivante est « dangereuse et déconseillée », selon les chercheurs qui ont étudié le cas.
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